A ma drogue douce...
Plagiant une chanson de Mash & 12mé sur l'album "Parmi tant d'autres", ce titre, assez évocateur, ne fait aucunement allusion à une substance illicite (contrairement à 12mé) mais tout simplement à la musique.
Néanmoins, le fossé entre drogue et musique n'est peut être pas si évident que ça me concernant.
Dopé aux sons, je m'aventure à retranscrire mes goûts et mes envies musicalement parlant...
Wait & see!




La Théorie du K.O.




Chronique publiée sur le webzine "The French Touch".


5 personnes. Un studio. Une semaine.

Projet, quasi-ovni, "La théorie du K.O" est un disque chapeauté par le rappeur / slameur / tout ce que vous voulez, D’ de Kabal. Autour de lui sont présents Professor K et sa basse, la batterie de Alix Ewandé, les guitares de Marc Ducret, ainsi que le GloubiBoulga instrumental de Franco Mannara (claviers, guitares, machines diverses). Sans oublier Timour, ingénieur du son, ayant eu la lourde tache d’enregistrer tout ce beau monde en live ou presque.

"Je ne sais où il va,
dans quel rayon dans quel bac,
je ne sais quel mot le désignera".
("Mon disque")

S’il est délicat d'appeler ce projet un "album freestyle", le concept est bel et bien là : Aucune limite dans le style (Cela va du rock au métal, en passant par le blues…), dans la façon que D’ de Kabal a de se poser (rap, slam, chant), mais aussi dans le format. Plus précisément, ces artistes ne se restreignent pas (ou peu) dans la durée des pistes (de 3min18 pour "On va manger" à 19min06 pour "L’homme sans nom").

Niveau texte, D’ valse entre lyrics inédits, reprises ou plutôt réadaptations de quelques anciens écrits. "44 négros" et "Je me demande" issus de l’album "Incassable" se retrouvent réciproquement métamorphosés en "Négros" et "On va manger". Il s’amuse même à refaire le coup du schizophrène à multiples voix ("Mon disque"). Certains diront qu’il a une voix hypnotisante, d’autres que c’est assez proche du beuglement inaudible. Qu’importe, D’ écrit et déverse sa colère et son ressenti quotidien comme il l’a souvent fait.

Les musiciens, eux ne sont pas en reste. Ils jouent, improvisent au fil des mots du rappeur (et vice versa) et s’accordent de longs moments instrumentaux. Guitare(s), basse, batterie, claviers… Tous ont leur moment de gloire, Tous ont leur temps de "parole". Tous peuvent s’exprimer à leur convenance. La force des musiciens se montre parfois si grande qu'elle en fait oublier la voix ("L’homme sans nom"). Au point que ce disque laisse l'impression d'avoir été un exutoire pour tous les participants.

5 personnes. Un studio. Une semaine.

Un fourre-tout musical où ils donnent tous l’impression d’avoir donné le meilleur d’eux-mêmes, d’y avoir mis toutes leurs tripes. "La théorie du K.O" ou comment arriver en studio, tout mettre sans dessus dessous et en ressortir avec maîtrise. C’en est presque exaspérant.

"Nous sommes des bombes humaines, nos os sont plastiqués".

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